un joli poème

voici un joli poème de Jorge Luis Borges que j'ai trouvé en en-tête de mon livre de références à Sherlock Holmes

"Il est chaste. Ne sait rien de l'amour. N'a pas aimé.
Cet homme si viril a renoncé à l'art
D'aimer. Dans Baker Street, il vit seul et reclus.
Lui est aussi étrangé à cet art : l'oubli.

Un irlandais l'a rêvé, qui ne l'aima jamais
Et tenta, nous dit-on, de le tuer. Ce fut en vain.
L'homme solitaire poursuit, loupe en main,
Son rare destin discontinu de choses tronquées"


quelqu'un peu m'éclairer sur le dernier vers ? j'avoue ne pas trop comprendre.

Chipy a écrit:

L'homme solitaire poursuit, loupe en main,
Son rare destin discontinu de choses tronquées"

Je comprends comme ça:
Holmes voit son destin, donc la vie en général, à travers sa loupe qui lui offre une vision limitée (par la lentille) et des fragments discontinus des choses.
En élargissant, Holmes en tant que détective, doit traiter des enquêtes ponctuelles qui correspondent à des morceaux de vies tronquées, qui se succèdent sans rapport les uns avec les autres...
Qu'en penses-tu?

je n'aurais jamais pensé à ça, je n'avais aucune idée sur ce que voulait dire ce dernier vers, merci de ces précisions