Débats sur Jeremy Brett: J'aime, j'aime pas

C'est vrai, Dyan!
On ne change pas comme ça, même en dix ans, quand la maladie ne vient pas s'en mêler avec son terrible pouvoir.
Regardons Charles Gray: Tel il est dans "L'Interprète grec", tel il réapparaît dans "La Pierre de Mazarin".
Nous, on est là, en partie, pour dire ce qui s'est passé et mettre les points sur les "i". Car les gens, en général, jugent vite et durement, sans savoir, la plupart du temps (et c'est normal, qu'ils ne sachent pas), et même sans imaginer que peut-être il y a des choses qu'ils ne savent pas (et ça, c'est moins normal).
Ce qu'il faut bien voir, et que Cox explique parfaitement, c'est que l'état d'esprit de Granada est devenu, avec le temps, essentiellement COMMERCIAL ET COMPTABLE. Ils voulaient, dit-il extraire les dernières gouttes de profit d'une entreprise juteuse. Le reste, excuse l'expression, ils s'en foutaient royalement!

bien d'accord avec toi, Frenchaccro, ils voulaient presser le citron !

J'aime pas l'idée que JB a passé 10 ans de sa vie à incarneer presque exclusivement Holmes. Il est passé à côté de choses probablement super intéressantes, de grands rôles au cinéma et sur les planches. ça j'aime pas.

Moi aussi, Tidou, j'aurais bien aimé qu'il puisse faire autre chose. Dans les dernières années, on avait pensé à lui pour le rôle de Scrooge dans le Conte de Noël de Dickens, ç'aurait été formidable! Il aurait été bien aussi comme Higgins dans My Fair Lady, et puis, quel Roi Lear ç'aurait été...Edward a pu jouer autre chose entre deux interprétations de Watson. Mais le rôle de Sherlock Holmes était accaparant. Rien que la longueur et la complexité du texte, déjà! Dommage que je n'aie pas le livre sous la main, j'avais repéré une phrase de douze lignes avec au moins six subordonnées imbriquées les unes dans les autres...et ce n'est qu'un exemple. Les écrits de Conan Doyle, c'est pas des mangas!
Enfin, c'est quand même Sherlock Holmes qui l'a fait connaître partout...Dans ce rôle là, il restera.

French

Citation :

Enfin, c'est quand même Sherlock Holmes qui l'a fait connaître partout...Dans ce rôle là, il restera.

C'est bien pour cela que je n'ai pas de regrets, moi.
Sans ce rôle et la place qu'il a pris, y compris dans sa vie, je n'aurai jamais connu cet acteur et les moments incroyables qu'il me procure.
Et puis c'est peut être cruel ce que je vais dire, mais il y a beaucoup de romantisme dans ce destin, et, ça, c'est terriblement "Brettien". Qui nous dit qu'au fond JB aurait vraiment, intellectuellement je veux dire, aimé qu'il en soit autrement. Dans cette descente au abysse, on peut voir quelque chose de shakespearien, non ?
Bon vous n'êtes pas obligées de ma lapider tout de suite

Sans Sherlock Holmes, tu ne l'aurais effectivement pas connu, puisqu'il n'y a même pas eu de version française pour son "Rebecca", pourtant excellent. Il a énormément travaillé pour le théâtre, mais comme aucune de ses prestations les plus remarquables n'a été filmée...
Non, pas question de t'envoyer la moindre pierre! Un coussin, peut-être? Bien moelleux.
Je crois, honnêtement, que JB aurait préféré une vieillesse heureuse, une fin de carrière couronnée de succès et une reconnaissance générale de son oeuvre. Tout simplement. Il aurait sûrement aimé conseiller et aider des jeunes. Romantique...si on veut. Une lutte quotidienne humble et dure, plutôt. Une fin romantique, c'est foudroyant, grandiose...On pourrait imaginer un scénario de film sur sa vie qui irait dans ce sens-là, bien sûr...mais je pense que la vérité a été plus âpre et plus modeste. Well, well, well: revenons à ce qu'il nous a laissé, ce sera plus gai.

Frenchaccro a écrit:

Sans Sherlock Holmes, tu ne l'aurais effectivement pas connu, puisqu'il n'y a même pas eu de version française pour son "Rebecca", pourtant excellent

Il n'y a pas eu de version française en dvd mais pourtant la série en français existe puisque j'ai connu Jeremy avec "Rebecca" et en français donc ça doit bien se trouver quelque part!

Si je pouvais dénicher ça, Sarah! Ce serait formidable...Mais depuis le temps que j'écume e-bay et autres, je n'en ai jamais trouvé aucune trace....

Oui bizzare pas moyen de la trouver

sarah a écrit:

Il n'y a pas eu de version française en dvd mais pourtant la série en français existe puisque j'ai connu Jeremy avec "Rebecca" et en français donc ça doit bien se trouver quelque part!

Connais pas, mais il me semble que c'était sur FR3 à l'époque, en fait les chaines diffusent souvent des programmes en français sur leurs réseaux mais qui ne seront jamais commercialisés. C'est le cas de beaucoup d'autres séries, dessins animés, etc que tu ne trouveras pas en DVD. Canal+ le fait par contre car la chaine est également productrice.
Faudrait avoir un accès aux archives des programmes FR3 de l'époque, et à moins de connaître quelqu'un sur place... je vois pas comment ça serait possible

Je ne sais plus sur quelle chaine, j'étais gamine à l'époque mais tu as peut être bien raison c'est probablement FR3.
Mais je pense que l'on devrait trouver ça bientôt puisqu'il est commercialisé en anglais et Jeremy se fait de plus en plus connaitre ou les gens se rapellent de lui grâce aux différents forums et réseaux sociaux.

Pour ceux t'et celles que ça ne dérange pas de voir la série en tranches napolitaines (chacun des quatre épisodes est découpé en plusieurs parties), l'intégralité est sur youtube :

Merci Jean-Claude

Mais j'ai beaucoup mieux sur mon site !! L'intégralité de la série avec les 4 épisodes non coupés !
Et en plus toute la traduction française épisodes par épisodes

REBECCA : page 2

Le truc c'est que c'est long à charger... et quand je l'ai fait mon matos n'était pas des plus performants pour offrir la meilleure qualité...
Mais au moins on peut tout voir en continu

Absolument!! de plus avec un petit logiciel bien pratique on peut télécharger sur youtube tout ce que l'on veut... Bon après il en faut un que je n'ai pas ET les compétences ad-oc, pour associer le tout et faire une version sous titrée (merci M de Winter en ce qui me concerne!! )
Faudrait peut être que je mette à profit un peu le temps que j'ai pour apprendre...

Besoin d'aucun logiciel pour télécharger sur youtube on peut faire ça très facilement en ligne vous pouvez même uniquement prendre que le son en le mettant au format mp3, sympa pour les BOF

Chic! le forum qui a ré-ouvert
Il m'est arrivé une petite chose qui sur le coup m'a paru fort désagréable.

L'actualité holmésienne centrée sur Sherlock et Elementary de ces derniers mois m'a pris le temps que je peux y consacrer d'ordinaire. Je me suis mise à me demander si mon engouement pour monsieur Brett ne s'était pas doucement éteint, moins nourri et j'ai pensé à une réflexion de French sur les difficultés pour un artiste de résister au temps. L'âme est volage, je suppose. Cela m'a tourmenté. Non pas que l'on n'ait pas le droit de changer, mais juste parce que cela ne me ressemble pas. Ma mère me disait souvent que côté sentiments, j'étais "comme une moule accrochée à son rocher, qui meurt si on l'en arrache."
Outre que la comparaison n'a jamais été de mon goût (suis pas sûre que qui que ce soit apprécie de se faire traiter de moule...mais bon...) force est de reconnaître qu'il y avait un peu de vrai (un peu seulement!) La moule s'était-elle transformée en bernard-l'ermite ?
De retour au logis, j'ai donc décidé de revoir quelques uns des travaux de JB et, vous l'avouerais-je, j'ai presque du me forcer!
Mais mon courage intellectuel a été récompensé. Le choc fut aussi impressionnant que la première fois et j'ai pensé à mon copain Brassens et à une de ces chansons:
Viens encore, viens ma favorite
Descendons ensemble au jardin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin


Je sais par coeur toutes tes grâces
Et pour me les faire oublier
Il faudra que Saturne en fasse
Des tours d'horloge, de sablier
Et la petite pisseuse d'en face
Peut bien aller se rhabiller...

Désolée de vous infliger ces réflexions toutes personnelles, mais je n'ai personne avec qui en parler et j'avais besoin de le dire, je suppose! Alors c'est vous qui trinquez!

Eh bien je t'avoue moi aussi jbsh que je ressens un peu la même chose… c'est horrible mais c'est désespérément vrai…
Je pense que c'est malheureusement la nature humaine qui veut ça. Tu connais l'expression "loin des yeux loin du cœur" et le pauvre JB est mort depuis 17 ans !
Le problème c'est qu'il n'y a plus d'actu sur JB (enfin à part le Bafta) mais je parle d'actu récente, ni films, ni événements nouveaux. Forcément. Perso, j'ai passé surement en tout plusieurs années à m'intéresser à JB et c'est vrai qu'après la lassitude peut s'installer. On a "fait le tour" et on a envie de passer à autre chose. L'esprit à constamment besoin de se nourrir et le coeur de se passionner.
Dernièrement j'ai découvert Robson Green (qui est bien vivant né en 1964) et je dois avoir un cœur d'artichaut car maintenant je suis addicted !
Mais je n'oublie pas pour autant JB, il est juste un peu en retrait. C'était un homme exceptionnel humainement. Il exerce toujours son pouvoir magnétique sur moi et ça, pour toujours…
Ce n'est pas quelqu'un qu'on peut oublier

C'est exactement cela Dyan! Le problème du manque d'actu entraine le manque de renouvellement, de surprises. Les sentiments sont un peu comme un feu dans la cheminée, sans buches supplémentaires de temps en temps, il finit par mourir. Comme dit Brel, on oublie pas, on s'habitue...

Reste que ça m'a fait plaisir de le retrouver... C'est peut être de cela on aussi dont on a besoin. Oublier un temps pour se reprendre tout en pleine tête comme au premier jour... et ça, ça n'a pas de prix

Hé, là! Pas de blagues! Il faut les défendre, ces pauvres disparus, qui n'ont plus que notre souvenir et notre affection fidèle.
Personnellement, les modes et la nouveauté, je m'en bats l'oeil.
Pour être franche, vos messages m'ont attristée. Pour la rentrée du forum, je ne m'attendais pas à ça. Chacun est libre de ses pensées et de ses sentiments, naturellement. Pour moi, c'est JB et personne d'autre, ad vitam aeternam.

Moi aussi French cela m' attristé, tu peux me croire. Mais les sentiments ça ne se nient pas. Le bon côté c'est que je me suis trompée, et que JB me fait toujours le m^m effet, mais je ne peux pas nier que je me suis posée des questions...
French

Citation :

Hé, là! Pas de blagues! Il faut les défendre, ces pauvres disparus, qui n'ont plus que notre souvenir et notre affection fidèle.

Là je ne te suis pas. Fort heureusement les grands se suffisent à eux m^m très longtemps et Brett se suffit à lui m^m; il n'a pas besoin de moi pour le défendre. Je rencontre parfois des jeunes qui le découvrent, et c'est comme si il venait de renaître pour eux Il n'a pas besoin de moi...
Je comprends parfaitement ce que tu en dis et pour être sûre, j'ai repris un Doyle. C'est toujours lui que je vois quand je pense à Holmes ou quand je lis du Holmes.

"Coeur oublie ce qu'oeil ne voit"

mais bien des personnes découvrent encore JB (les témoignages sur le livre d'or le prouvent, venant de très jeunes parfois), les dessins et portraits sont nombreux et inspirés. Moi même, j'ai découvert la série SH sur TMC il y a seulement trois ans, et depuis quand je lis SH c'est bien à lui que je pense également ....

Oooh désolée que ça t'attriste dès la rentrée French, faut pas te mettre dans des états pareils !!! Et tu vois bien que rien ne peux altérer nos sentiments pour JB mais la formule de Brigitte est malheureusement très juste. La passion ne dure pas éternellement et devient moins brûlante le temps passant... mais JB reste bien dans nos coeurs et toutes ces années après sa mort il suscite toujours autant d'enthousiasme et des nouvelles fans ! Pas beaucoup d'acteurs peuvent en dire autant, alors pas de panique, on est pas près de l'oublier

Quoi qu'il en soit, en ce qui me concerne, pas plus de rival en vue pour JB que de nénuphars sur les dunes du Sahara.
Température affective: 45° à l'ombre.

French

j'apporte mon témoignage. C'est sûr, Jeremy souffre de son absence. Pas d'actualité sur lui, pas de projecteurs, d'interviews, de nouveaux films, de nouvelles actions... il souffre de n'être plus là. C'est le sort de tous les disparus. Combien de grands hommes et de grandes femmes sont totalement oubliés alors que leurs mérites sont indéniables.

Jeremy a eu la chance d'interpréter le fameux détective avec un tel talent et un tel magnétisme qu'il exerce encore aujourd'hui une force d'attraction extraordinaire, et cela , partout à travers le monde. Il en serait lui-même surpris d'autant qu'il avait hésité à accepter le rôle pendant un temps. A travers ce personnage, il reste présent. La découverte des qualités de l'homme nous le rend encore plus cher et plus proche Il survit et habite nos coeurs et nos esprits. La preuve en est le site de Dyan et ce forum. Il exercera toujours sur son public un fascinant pouvoir. C'est là un grand mystère. A+

Tout à fait d'accord, Yodaline. Il est bien difficile de résister au déferlement sans cesse renouvelé du présent. Je me souviens, c'était pendant la campagne du BAFTA. Mais peut-être que je radote, et que je vous l'ai déjà raconté. Tant pis. J'ai traversé la Gare du Nord, puis celle de l'Est. Tous les dix ou vingt mètres, des banderoles, d'où pendaient des panneaux publicitaires. Des lignes et des lignes de panneaux où l'on voyait "Sherlock Holmes 2. Jeux d'ombres", Robert Downay Jr brandissant avec jubilation un revolver, et Jude Law...Je ne me rappelle plus ce qu'il faisait, Jude Law, mais il était là. Je me suis sentie écrasée. Nous, supporters de la pétition, nous avions l'impression d'être nombreux et actifs, mais à l'échelle du monde, et face à la puissance de la machine hollywoodienne, nous n'étions qu'un organisme microscopique. Les sites comme le nôtre sont indispensables pour faire connaître l'existence de JB à ceux qui l'ignorent (il y en a, même parmi les anglicistes), et pour le faire découvrir. Le talent, si grand soit-il, ne suffit pas pour ne pas être submergé par le flot de la nouveauté.

Frenchaccro a écrit:

Température affective: 45° à l'ombre.

French avec toi c'est canicule et beau temps toute l'année ! C'est vrai que parfois l'aiguille du baromètre peut varier un peu, mais elle revient toujours sur le pont fixe "JB". Pression sentimentale brettienne haute !

Tu as raison French, j'imagine sans effort ce que tu as pu ressentir. Mais que sera Jeu d'ombre dans 17ans? L'actualité nourrit, mais durer c'est une autre affaire, je le crois vraiment. Je ne me fais pas de soucis. Il n'y a qu'une chose qui peut réduire l'aura de Brett, ce sont les supports qui vieillissent parce qu'on ne les renouvelle pas. Pour cette raison il est bon que la série ait été rééditée en DVD. Mais j'espère que quand les supports changeront on ré-rééditera la série Granada... sinon...

Michael Cox a écrit qu'il n'avait jamais été à l'aise avec le bond joyeux de Holmes à la fin de La Seconde Tache.
C'est au contraire le moment que David Stuart Davies préfère dans l'épisode. Il dit que ce saut, dont Jeremy a eu lui-même l'idée, montre combien il avait progressé dans son approfondissement du personnage de Holmes.
J'ai énormément de considération pour Michael Cox, mais là, je donne raison à David Stuart Davies, bien que le récit de Doyle se termine sur "Nous aussi, nous avons nos secrets diplomatiques" (Bien envoyé! ) C'est vrai, Holmes cache beaucoup d'enthousiasme sous son masque de froideur. Et puis Jeremy, à la fin de la scène où la lettre est remise en place, donne l'impression par ses mimiques que la réserve de Holmes combat et refoule tous les sentiments qui s'agitent en lui. D'où les sourires effacés aussitôt qu' esquissés (j'aime beaucoup ça). Seul avec Watson, il se libère, il évacue l'énorme tension des scènes précédentes, où il a dû venir à bout de la résistance de Hilda, faire avaler un énorme bobard aux deux politiciens, glisser la lettre dans la valise à leur barbe.
Et puis, sans ce bond, l'épisode se terminait sur l'image du visage intrigué mais souriant de Lord Bellinger (Harry Andrews, excellent à mon avis). C'était bien, mais moins flamboyant que la fin inventée par Jeremy, et moins en accord avec la Marche triomphante d'Elgar qui accompagne le générique...
Donc, moi, je suis d'accord, faut que ça saute!
Et vous, vous en pensez quoi?

Du même avis que toi. Son saut de joie traduit parfaitement le dénouement heureux d'une affaire compliquée où retenue des sentiments et stricte réserve étaient primordiales. C'est une sorte de soupape de sécurité. Holmes se sent complètement "allégé" d'un grand poids et du coup prend de la "hauteur"



De toute façon j'adore toutes ces petites excentricités que s'est permis de rajouter JB et puis ça rend aussi sa prestation plus personnelle et plus adéquate au personnage qu'il interprète. Idem quand il gratte furieusement le parquet génial! pas forcément canonique mais totalement jouissif!



Pour moi ça reste des scènes d'anthologie, du pur JB comme on l'aime

Le saut n'est pas canonique, mais le grattage furieux du parquet l'est:
"Holmes arracha le tapis du plancher, et en un instant il était par terre sur les mains et les genoux, et agrippait chaque carré de bois.(...) Holmes y plongea une main avide et la retira avec un grondement amer de colère et de déception." "claws", ce sont des griffes, comme tu sais, et "snarl", ça peut-être le grondement féroce d'un chien. C'est bien un Holmes animal chasseur que Doyle décrit. Non seulement son jeu est très chouette, mais il est canonique. C'est qu'il se donnait la peine de lire et relire Doyle notre Jeremy!
Ton montage est drôlement bien! Si je savais faire ça...

En parlant de chien de chasse ça me rappelle aussi cette scène également canonique qu'interprète JB à sa manière dans Le Mystère de la Vallée. A part que Holmes porte un imperméable qui l'aurait un peu mieux protégé de la boue
La scène assortie des commentaires goguenards des deux témoins (dans le film) est trop géniale



Jeremy avait le don de mettre en valeur les scènes du canon pour en faire un vrai spectacle, de même que les mots de Holmes.

Tout à fait d'accord avec vous deux. Jeremy a su donner à Holmes une dimension personnelle. Bien que respectant le canon de Doyle, son interprétation lui appartient. Il y a mis beaucoup de lui-même et a cherché à donner au personnage un comportement, des réactions, des mimiques , qui le rendent unique et l'identifient définitivement. Ce fut l'ART de Jeremy. C'est pourquoi il reste inoubliable. A+

Ce que tu écris, Yodaline, me fait penser à une petite scène de "L'Homme à la lèvre tordue", juste avant que Holmes et Watson ne commencent leur nuit.
Chez Doyle, Watson se couche et s'endort, point à la ligne.
Holmes médite tout en fumant sa pipe.
Mais dans l'adaptation, le scénariste, Alan Plater, a cherché à mettre en valeur les liens entre les deux potes. Ils discutent donc de l'affaire, et j'aime beaucoup ce passage- là, car les expressions de Jeremy y sont très variées, très justes et très naturelles. En résumé, c'est parfaitement joué.

C'est ce qui fait la richesse d'un scénario, ces petits rajouts qui valorisent vraiment l'histoire et mettent en valeur un point, ici l'amitié et la confiance entre Holmes et Watson (en plus ils sont dans la même chambre )
C'est une scène à l'atmosphère envoûtante, JB méditant et fumant sa pipe, les volutes de fumée, l'obscurité, le silence...

une des personnes qui a le plus compté dans la vie de Jeremy, c'est sa mère. Il l'adorait et quand elle a disparu tragiquement dans un accident de voiture, il a eu beaucoup de mal à s'en remettre. Il avait 26 ans. C'est un aspect de Jeremy que j'aime beaucoup et qui montre sa grande sensibilité.

En ce jour de Fête des Mères, j'ai trouvé une interview de JB dans laquelle il évoque sa maman. En voici un extrait :

"The heart of the mother is the schoolhouse of the child." Jeremy Brett's "schoolhouse" was filled with love and incredible generosity.

Jeremy told interviewer Rosemary Herbert in 1985 : "My mother had this extraordinary way of making us flower. She wasn't just 'my mother'; her name was Elizabeth, and she had open doors and windows in her soul--that's the only way I can put it. Everybody came to my mother. She was like a light of great warmth." ... (elle était comme une lumière d'une grande chaleur...) quelle belle définition de sa mère ! A+

Tu as parfaitement raison Yodaline, Jeremy adorait sa mère, c'était fusionnel entre eux et toute sa vie il a été marqué par son souvenir et son influence.
Sa mort a été un drame absolu, c'est à partir de là que sa maniaco dépression a commencé à se manifester...

BRIGITTE a écrit:

"Coeur oublie ce qu'oeil ne voit"

mais bien des personnes découvrent encore JB (les témoignages sur le livre d'or le prouvent, venant de très jeunes parfois),  les dessins et portraits sont nombreux et inspirés. Moi même, j'ai découvert la série SH sur TMC il y a seulement trois ans, et depuis quand je lis SH c'est bien à lui que je pense également ....

Comme les miens, par exemple, qui ont été faits environ quinze ans après son décès...

J'aime beaucoup tes couleurs...  

De belles teintes pastel en effet, mais le pauvre Jeremy a dû veiller bien tard et faire une sacrée fête avec ces poches sous les yeux   
Enfin c'était pour son anniversaire je suppose...