La Pierre Mazarin

Ah. L'épisode impossible.
Un mixte entre La Pierre Mazarin et les Trois Garideb et ça, sans Sherlock Holmes (ou très très peu)...
Quand on le regarde les premières fois, ça choque.
Au final, à force, ça passe et les contraintes sont finalement pas si mal dépassées. ça se laisse bien regarder.
Mais.
Mais, quand même, au regard des nouvelles du Canon, les Trois Garideb s'en sort bien alors qu'il ne reste quasi rien de La Pierre Mazarin. Qui donne pourtant son nom à l'épisode... Un prétexte !
De La Pierre Mazarin, il ne reste que la joute verbale entre Sylvius et Mycroft au 221B, et le truc des déguisements pour filer le comte. Mais on n'a pas eu Mycroft en vieille femme, c'est dommage ! Autant je suis d'accord pour que Mycroft s'empare des déductions de Sherlock, mais de son art du déguisement ??? Pourquoi pas le faire jouer du violon pendant qu'on y est...

Mixer ces deux épisodes, ok, mais sans Sherlock Holmes, la perte est grande.
L'intérêt de La Pierre Mazarin, c'était le violon joué par le gramophone et Sherlock Holmes qui prend la place d'un mannequin.
A la trappe.
L'intérêt des Trois Garideb, c'était Sherlock Holmes tout chamboulé par la blessure de Watson au point de laisser libre cours à son affection.
A la trappe.

Mais j'aime quand même la partie des Trois Garideb parce que j'adore les soeurs Garideb (absentes dans la nouvelle). Des vieilles dames sympas et à qui on la fait pas qui pourraient esquisser une Miss Marple. Parce que c'est quand même elles qui donnent les indices à Watson...

Bon. Le final. Mycroft qui apparaît par-ci par-là, finalement, j'y vois la méprise de Sylvius qui devient parano et qui, sous le stress, voit Mycroft partout (et le fog n'aide pas).
Le troisième oeil de Sherlock Holmes, qui sait tout et qui voit tout même d'ailleurs... ça anticipe sur Le Vampire du Sussex et Glavon Manor ça...  
On peut imaginer quand même la méthode du Chien des Baskerville : il récupère l'info de ce qui se passe d'une manière ou d'une autre, d'autant qui utilise les irregulars pour faire passer un message à Watson.

Bref, pour résumer, en ce qui me concerne, c'est un épisode divertissant même si ce n'est plus du tout du Sherlock Holmes pour le coup.
Et ça fait mal au coeur ! Pauvre Mr. Brett...

J'me rappelle plus trop d'cet épisode. J'rois qu'cest surtout Mycroft qui mène l'enquête avec l'aide de Watson aux prises avec les deux soeurs Garridebb. Des vraies rigolotes ces deux là, fouineuses, malignes. Va falloir qu'je me raffraichisse la mémoire ! Mais quand y'a pas Jeremy j'accroche moins...      Une bonne idée qu't'a eue LeChat d'ressortir les épisodes Granada. Un bon boulot !

Et c'est pas fini ! Je continue demain avec La Boîte en Carton . Et je poursuivrai jour après jour, jusqu'à ce que la boucle du coffret soit bouclée ! (Ah, quand on aime, on trouve toujours le temps ! )

L'épisode impossible rendu tout de même possible grâce aux efforts et l'imagination de l'équipe Granada pour surmonter l'insurmontable. En regardant, sans connaitre le contexte, on est super déçu. Et pour les autres qui connaissent la série et JB, super frustré.
La combinaison des deux nouvelles complique l'intrigue et gâche le propos. Je pense qu'il vaut mieux ne pas avoir lu les nouvelles avant de voir le film.
Heureusement les deux acteurs tentent de sauver les meubles sans la présence de Brett qui fait quelques furtives apparitions fantomatiques. C'est là le gros problème. Le film s'est faitdans l'urgence, on peut dire en catastrophe, à cause de l'indisponibilité de JB trop malade.
L'épisode  manque de construction et de logique. Le Comte Sylvius n'est pas un adversaire digne des Holmes. Mais c'est vrai que les vieilles sœurs sont amusantes à voir, et intrépides! lorsqu'elle sauvent Watson qui manque d'êtree égorgé (là encore une idée de Granada).
Comme d'hab. Charles Gray est très bon tout au long de l'épisode avec sa prestance et son regard d'acier, il en impose.
Par contre la fin est bizarre et confuse, certes il y a l'apparition fantastique de Holmes qui félicite son frère puis s'évapore dans la brume. C'est très esthétique, très beau et émouvant, mais inexplicable.
Morale de l'épisode: Un épisode de Sherlock Holmes sans Sherlock Holmes c'est mission impossible. ..

 j'ai moyennement apprécié cet épisode mais, comme vous toutes,  j'ai regretté l'absence de JB. Mycroft (Charles Gray) qui remplace Holmes absent s'en tire avec talent. Il a la prestance, le poids, l'autorité, l'assurance. Son regard bleu, perçant, étrange sous les paupières plissées, ajoute encore à une espèce de mystère et de force qu'il dégage.

L'affaire des trois pignons, le Pince nez en or et la Pierre de Mazarin ont tous été réalisés par Peter Hammond, qui est aussi acteur et scénariste américain. On lui doit plusieurs scénarios de la série "Inspecteur Barnaby", en particulier ceux de la saison 12 ( datant de 2009). J'aime bien aussi le réalisateur David Carson qui a fait de nombreux épisodes Granada. Et Alan Grint qui a mis en scène "Le Dernier Problème", "l'Interprète Grec", et bien d'autres... On oublie trop souvent le rôle essentiel du réalisateur. A+