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 La Boîte en carton

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MessageSujet: La Boîte en carton   La Boîte en carton I_icon_minitimeMer 23 Jan - 20:44

Un épisode que j'aime beaucoup mais qui est aussi, selon moi, le plus terrible de la série.
Il colle plutôt bien à la nouvelle, hormis la saison différente (la nouvelle se déroule en plein été) et la localisation du meurtre (dans la nouvelle, le meurtre se passe en barque et les deux victimes coulent). Et l'absence de Lestrade... sad
Le changement de saison rend le crime d'autant plus horrible.
Mais la mise en scène est vraiment très bonne. La mise en tension est super !
- Quand Susan (Joanna David qui a joué avec Mr. Brett dans Rebecca) espère le retour de Mary et les fausses joies consécutives...
- La tentative de drague ratée de Sarah...
- Le meurtre en visionnage haché
- La découverte des corps

Lors du quatrième visionnage, j'ai même pleuré (un peu, j'ai pas la larme facile) lors de la fameuse phrase finale de Holmes sur l'absurdité des actes humains. Faut dire que c'est toujours d'actualité et que ça me touche d'autant plus.

Mais, vraiment, ce que j'apprécie, c'est le jeu du second rôle Jim Browner (Ciaran Hinds, qu'on retrouve actuellement dans la série "The Terror", en Capitain John Franklin). Mr. Brett a un charisme de dingue qui laisse pas forcément de place à d'autres vu le niveau d'excellence (je ne compte pas nos Watson). Hormis, selon moi, pour deux personnages secondaires masculins qui me marquent à chaque fois (et pour qui j'ai la larme à chaque fois) : Henry Wood joué par l'excellent Norman Jones (The Crooked man) et Jim Browner.

On a de la peine pour Jim Browner quand Holmes lui dit qu'il ne peut/veut pas interférer pour lui. Il le regrette, mais son sens de la justice ne va pas jusque là ; jusqu'à défendre un homme accusé d'homicide volontaire de sa propre femme qui n'est qu'une victime innocente.
Et de savoir que Sarah s'en sort, ça fait bien suer ! furax
On ne sort pas indemne de cet épisode, je trouve. confus pale afraid cry
Ce qui le rend très chouette Ok
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Dyan Bretty
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Dyan Bretty


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MessageSujet: Re: La Boîte en carton   La Boîte en carton I_icon_minitimeLun 28 Jan - 18:03

J'ai un pincement au cœur en voyant cet épisode car on sait que c'est l'ultime de la série Granada.
JB aurait tant voulu tourner tout le canon sans pouvoir l'achever à cause de la maladie. Pour moi c'est un peu un épisode testamentaire cry
JB a minci et a retrouvé une physionomie plus "holmésienne" émacié mais si  terriblement fatigué…  confus  Pour autant c'est un bel épisode.
C'est l'épisode le plus canonique de cette dernière saison, une histoire tragique, désespérée mais très humaine.
Il y a quand même quelques jolies scènes plus souriantes avec le sapin de Noël et l'échange des cadeaux.  Noël
Ainsi qu'avec Mrs Hudson qui prépare la décoration et OSE déplacer la plante verte ! shocking !j'adore ce bref moment de complicité. Dans la vie Brett et Rosalie Williams s'adoraient et cet instnt est d'autant plus touchant. amis
Les décors, l'ambiance, tout est finement réalisé.
J'aime beaucoup cet épisode malgré son pessimisme ambiant, et les dernières paroles déprimantes de Holmes qui sonnent si juste...
"Quelle est la signification de tout cela, Watson ? me demanda Holmes d’un ton solennel. A quelle fin tend ce cercle de misère, de violence et de peur ? Il doit bien tendre à une certaine fin, sinon notre univers serait gouverné par le hasard, ce qui est impensable. Mais quelle fin ? Voilà le grand problème qui est posé depuis le commencement des temps, et la raison humaine est toujours aussi éloignée d’y répondre."


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Phileas

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MessageSujet: Re: La Boîte en carton   La Boîte en carton I_icon_minitimeLun 3 Fév - 18:01

Nouveau venu sur le forum, j'ai eu envie de livrer mon premier petit commentaire sur... le dernier épisode de la série.
A cela deux raisons : primo, j'ai commencé mon revisionnage intégrale de la série de Granada par la saison 4 en raison de l'état de santé déclinant de Jeremy Brett qu'il m'est pénible de voir et je ne voulais pas terminer ma redécouverte par ces épisodes-là. Autant, en quelque sorte (et même si le mot est dur) "expédier" cette triste saison avant de revenir en amont avec les saisons précédentes.
Triste saison dans tous les sens du terme, d'ailleurs car, outre la maladie de son interprète, c'est aussi qualitativement la moins réussie : histoires peu prenantes qui laissent peu de place à la science déductive du plus scientifique des détectives, grandes libertés prises avec le contenu des nouvelles de Conan Doyle et exercices de style visuel aussi outranciers que vains, particulièrement chez le réalisateur monomaniaque Peter Hammond (qu'est-ce qu'il peut m'agacer celui-là  roll )et ses obsessions pour les jeux de miroirs répétitifs et les cadrages improbables à la limite du supportable pour mes yeux.
N'est pas Orson Welles qui veut, hein ! (non mais c'est vrai quoi mécontent )
Soit.
J'en arrive à la seconde raison de ce commentaire : non seulement La Boîte en carton conclu de manière aussi satisfaisante que ténébreuse cette dernière saison bancale mais aussi l'intégralité de la série elle-même mais cet épisode m'a aussi beaucoup interpellé et pas seulement parce qu'il s'agit du dernier et que, en passant, Jeremy Brett se révèle ici en (relative) meilleure forme que lors des épisodes précédents de la saison.

Bien que son intrigue soit très classique et aussi canoniquement holmésien qu'il est possible de l'être, son absolue noirceur, son pessimisme, son ambiance glacée (et pour cause puisque nous sommes dans des paysages enneigés d'hiver) et, in fine, la réflexion qui découle des constatations philosophiques de Holmes (voir le monologue finale) donne à cet épisode pour moi des allures de requiem et, plus troublant encore, de constat d'échec, un échec non pas tant factuel (Holmes a généralement l'habitude de triompher) mais, plus sournoisement, philosophique. C'est du moins le sentiment que j'en ai gardé.
Quel échec ?
Celui de la raison face à la déraison. De l'ordre face au chaos. De l'intelligence face à la folie et l'absurdité du monde et des hommes.
Sherlock Holmes aura consacré toute sa vie à l'exercice du raisonnement, de l'analyse, de l'observation, du visible, du qualifiable et du quantifiable, en homme de son siècle si attaché et naïvement confiant aux progrès de la science toute puissante. Et ses aventures forment ainsi une sorte de saga quasi héroïque où s'affrontent non pas le Bien et le Mal selon la tradition manichéenne de la littérature populaire mais entre la rationalité et l'irrationalité ou pour le dire autrement : entre civilisation et pulsions primaires (primales ?). C'est un combat qui parcours toute l'histoire de l'humanité en générale et cette période victorienne en particulier, tiraillée entre positivisme scientifique et vieux démons de la passion (les 7 péchés capitaux en somme ^^) toujours vivaces (et probablement à jamais) dont Conan Doyle fait de son détective hyper-rationnel à la fois l'acteur et le témoin consterné autant que blasé.

Et, lorsque je vois, à la fin de cet épisode - qui, pour la série Granada du moins (car nous savons que dans le Canon Doylien, La Boîte en carton n'est pas la dernière histoire) pourrait aussi représenter la fin de la carrière de Holmes ou du moins la fin de son histoire - quand je vois disais-je Holmes (et Watson) au bord de cette rivière gelée en train de formuler sans ambiguïté sa perplexité avec le monologue (simplifié dans la série) déjà évoqué, je ressens un frisson presque métaphysique mais aussi (et surtout) une sorte de fatalisme mêlé d'acceptation . "A quelle fin tend ce cercle de misère, de violence et de peur ?" s'interroge Holmes, l'homme de raison de ce XIXè siècle qui a pour vocation et acte de foi le progressisme sous toutes ses formes ? L'homme du 21iè siècle que je suis - comme nous le sommes tous - ne peut s'empêcher d'esquisser un semblant de sourire (un rictus plutôt) face à cette interrogation aussi légitime que candide. C'est que Sherlock Holmes (ou Conan Doyle, c'est du pareil au même en fait) et ses contemporains n'ont pas encore la connaissance de cette trinité de l'absolue destruction que seront, vers le milieu du 20iè siècle, la Seconde Guerre Mondiale, la Shoah et Hiroshima/Nagasaki.
Bref, Holmes n'avait encore rien vu !    
"Il doit bien tendre à une certaine fin, sinon notre univers serait gouverné par le hasard, ce qui est impensable."
Mais, là encore, Sherlock Holmes/Conan Doyle ignorait tout de la physique quantique et ses théories à peine concevables où l'indéterminisme met à mal toutes nos certitudes scientifique de jadis, de même que la mise à mort du Dieu anthropomorphique et a priori bienveillant des religions monothéistes.

En définitive, c'est plutôt à Shakespeare qu'il faut revenir et à sa célèbre tirade dont la pertinence est plus que jamais d'actualité : "Une histoire racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien" (franchement, je n'ai jamais trouvé meilleur résumé de notre monde. William, t'es décidément le meilleur  Ok )
Mais si Holmes (et ses contemporains) connaissait forcément ces mots du grand dramaturge anglais, son positivisme (au sens scientifique et paradoxalement mêlé à son pessimisme) propre à la révolution industrielle ne pouvait encore s'en accommoder, encore moins l'accepter.
Tout ça pour dire que cet épisode et sa fin en particulier résonne de manière encore plus terrible à nos oreilles contemporaines qu'à celles des contemporains de Sherlock Holmes.
Car beaucoup d'entre nous, je pense, ont fini par accepter qu'à la question fondamentale (autant qu'insoluble) de Holmes sur le "pourquoi ?", la réponse est : "parce que" (oui, je sais... ça ne nous avance guère  big smile )

Bon... cela dit... Fi ! de la philosophie, de la métaphysique et de la sinistrose !  
Ca ne va pas m'empêcher de prendre plaisir, maintenant, à me refaire les trois première saisons !  banana
La vie continue. Holmes/Jeremy Brett se voit ainsi ressuscité, rajeunit et c'est reparti pour un tour !
The Show Must Go On !
Et comme disait Michael Caine dans la savoureuse parodie Without a Clue : "Holmes Sweet Holmes"  Holmes
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