Le Traité naval

Pour info TMC rediffuse l'épisode mercredi. Il permet de prendre un bon bol d'air de la campagne anglaise et pour une fois Holmes a l'air de ne pas regretter Londres et apprécie ses ballades. J'adore aussi quand il a la tête dans le foin!!

voui j'adore aussi quand il est contre l'arbre et en costume blanc je le trouve très classe!!!

Je suis bien contente que vous appréciez la scène de la rose, car, vous avez vu , c'est mon avatar. Je pense que Conan Doyle a voulu montrer un côté romantique de Sherlock. Ce dernier est ému quand il voit la beauté de cette fleur dans le bouquet, il la regarde dans le jour de la fenêtre et oublie tout ce qui l'entoure. Il est absolument fasciné : "Que c'est merveilleux une rose... Je suis sûr que l'espoir de l'homme se trouve dans les fleurs".... Voilà la traduction française. Ce passage est important car il montre la complexité de Holmes. On croit leconnaitre mais on en est loin...

Très juste,Dyan, Watson est absolument stupéfait par le lyrisme de son ami. On comprend qu'il ne l'a jamais vu dans cet état et que lui-même n'avait jamais imaginé qu'il puisse être aussi romantique. Une vraie découverte qui doit le lui rendre encore plus attachant. Peut-être est-il un peu inquiet aussi ? Le docteur en lui parle toujours... A + et bon week-end

A signaler que le Traité Naval repasse encore sur TMC le Mardi 12 à 14 h 25. J'sais pas c'qui font à TMC mais ils repassent en boucle les mêmes épisodes depuis des semaines !!! Ca donne le tounis ! Mercredi 13, ils redonnent les Hommes Dansants .... de quoi nous rendre dingues :x ou de nous les faire apprendre par coeur !

TMC rediffuse la série en boucle depuis...plusieurs années!! J'imagine que des télespectateurs la découvrent encore. De ce point de vue tant mieux
En plus la chaine utilise toujours les vieux titres de la version française qui datent de la 1ere diffusion sur France 3 !!!
Ex: "Le cycliste soilitaire" s'appelle "La jolie cycliste" et "Le tordu" "Le bossu" etc...
Apparemment ils ne doivent pas pouvoir les reactualiser pour la diffusion télé!
Idem pour le doublage la traduction fait parfois de grosses erreurs.

J'aime cette image Un Holmes coincé et un Watson hilare d'en être l'auteur. Un bon moment.

Ah, l'épisode avec la rose fait partie de mes préférés ! Qui aurait pensé que Holmes fut si romantique, si nostalgique ? Oui, il a dû surprendre Watson avec son monologue sur la rose. Heureusement qu'il a su le faire, l'épisode aurait perdu en intensité sans cela.

Et comme le disait si bien Shakespeare : "Ce que nous appelons rose, sous un autre nom, sentirait aussi bon".

Très chouette son costume en lin de couleur crème...

C'est une séquence qui prête également à sourire au vu de la tête que tire Watson

Sauf que, pardon pardon, le discours en est légèrement...spécieux, non? C'est étrange et tellement représentatif des balbutiements de la science, qui pensent encore avec tellement de pré-conçus.

Voici l'extrait:

"Quelle jolie rose !"
Holmes s’était levé pour s’approcher de la fenêtre ouverte et pencher sa haute silhouette sur une rose-mousse, qu’il retenait entre ses doigts pour mieux admirer sa couleur écarlate. C’était pour moi une nouveauté, car jamais encore je ne l’avais vu accorder quelque intérêt aux beautés de la nature.
"Le raisonnement déductif n’est jamais aussi nécessaire qu’en matière de religion. Il peut avoir, bien conduit, toute la rigueur des sciences exactes. Les fleurs sont la meilleure preuve que nous ayons de la bonté divine. Tout le reste, la force qui est en nous aussi bien que la nourriture que nous mangeons, est indispensable à notre existence même. Mais cette rose, c’est du luxe ! Son parfum et sa couleur, nous pourrions nous passer d’eux. Ils ne sont que pour embellir notre vie. Tout le superflu nous est donné par gentillesse et, je le répète, les fleurs nous sont une bonne raison d’espérer."


L'épisode n'est pas franchement passionnant. Finalement il est célèbre pour ce monologue de la rose que Jeremy (et DB) tenait à jouer.
L’intrigue du vol de document est des plus simplistes, heureusement le dénouement est plus captivant avec la scène de nuit dans la campagne bucolique et les ombres chinoises, quoique l'effet n'est pas non plus franchement spectaculaire.
La séquence de la rose n'était pas facile à amener car le risque était de tomber dans le ridicule ou le comique. L'humour second degré manque un peu dans cet épisode, d'où la difficulté. Alors en fait je trouve que ça passe plutôt bien, ok le texte est ce qu'il est, suranné, vieillot, c'est vraiment un exercice de style pour JB et il s'en sort bien ! Il a bien fait d'y tenir !

Je suis bien d'accord avec toi, ce n'est pas après JBrett que j'en avait. Ils n'ont fait que reprendre le texte de Doyle. C'est le texte qui me fait réagir. Deux ou trois fois Holmes énonce ainsi des théories ou des déductions qui devraient nous faire frémir. Le cerveau comparé à une pièce aux parois non extensibles, une filiation vue comme un arbre, où l'on retrouverait les tares de ces ancêtres ressurgir ou pas, ou les roses qui sont un luxe que la nature offre (quand on sait que telles qu'elles sont, elles n'existent m^m pas )
Ce n'est au fond m^m pas une critique. Doyle était un homme cultivé et je suppose que ce qu'il affirme devait être partagé par bon nombre de gens, cultivés eux aussi! Non c'est une remarque sur les certitudes d'une époque pas si lointaine que ça, et ce que cela nous apprend sur nous m^m...

Il faut se replacer dans le contexte de l'époque. La société se trouve à un tournant au passage d'un siècle, elle est en plein bouleversement à la fois inquiète, inquiétante, paradoxale et légère. C'est la révolution technologique et sociale etc... On éprouve un désir d’ordre, de justice et de vertu dans une société minée par le vice et l’immoralité.
Doyle s'est fait le porte-parole de cette société victorienne puritaine, l'Angleterre "des purs". Il a toujours marqué son attachement aux valeurs britanniques. Lui même menant une vie digne et exemplaire. Car à son époque il y avait une certaine décadence chez des artistes dépressifs et provocateurs, des êtres pervertis et subversifs reniant les valeurs.
Et dans ce passage Holmes fait sa petite leçon de morale, se voulant (enfin c'est une théorie...) une sorte de réincarnation du Sauveur.
Mais bon Holmes porte aussi les marques de cette époque paradoxale, lui-même est paradoxal, ambigu, complexe, poussant parfois la logique très loin.
Dans cette scène on est assez proche du héros "métaphysique", presque romantique à la Hamlet. En fait c'est un nihiliste qui désespère et qui voudrait croire, il est épris d’absolu et déçu par le monde. On sent sa sensibilité mais en mêem temps un profond sentiment nostalgique, presque du désespoir. La vision de Holmes est plus noire que rose (la couleur! pas la fleur ! )

" Il n'y a rien en ce bas monde qui soit plus séduisant que la religion des fleurs. La plus grande preuve de la bonté de la providence se trouve dans les fleurs. Seule la bonté nous fait aimer la vie. L'espoir de l'homme se trouve dans les fleurs. "

J'aime beaucoup cet épisode assez fidèle à la nouvelle parce qu'il y a plein de petits moments sympa... :

- Alors que Holmes est en pleine expérience chimique, Watson toque à la porte pour qu'on lui ouvre. Holmes hésite hein... J'ouvre, j'ouvre pas ?


-La vision du bordel holmésien :


- Le moment où Watson fuite la généalogie holmésienne et le regard agacé de celui-ci, hihi.

Le côté français de Holmes revient quelques fois dans la série. Dans l'interprète grec où Holmes explique son lien familial avec le peintre français Vernet ; dans le Pont de Thor où Watson rappelle ses origines huguenots ; sa citation de Flaubert en Français dans la Ligue des Rouquins. Bon, l'accent français brettien n'est pas top, alors que Holmes est censé n'avoir aucun accent en Français. J'ai eu du mal à piger du premier coup... Tout comme le "recherché" dans le Rituel des Musgrave...
Son origine française peut expliquer ses exubérances d'ailleurs... Et ACD avait aussi des origines normandes il me semble.

- Le moment où Holmes engueule presque le jeune inspecteur Forbes ("You have to work WITH ME !!). Généralement, Holmes a rarement des coups de sang. Mais quand il en a, ça ne rigole pas ! L'inspecteur Forbes en a un regard tout penaud

- Le moment où il prend le beau frère à part et qu'on sent que Holmes en sait plus qu'il ne laisse paraître. Et quand il prend le panier et tend sa clope à Joseph (Would you...?) Fais comme chez toi Holmes  

- Le moment à la rose bien sûr. Ce que j'aime, c'est le côté "je saute du coq à l'âne". Watson est sidéré par l'aspect poétique, ok, mais aussi par ce côté "j'embraye sur autre chose sans AUCUNE transition parce que voilà.". J'adore la réaction de Miss Harrison qui lui remet (difficilement ) les pieds sur terre. Allo allo ! La Terre appelle la Lune ! Le regard de Holmes se détachant de sa rose... La connexion ne se fait pas tout de suite hein !

Pour ce qui est du monologue, il est clair qu'il va avec le contexte de l'époque. Très anthropocentriste. Généralement Holmes n'aime pas le grand air (sauf dans cet épisode) et la nature l'ennuie. Sauf qu'à la fin, le bonhomme devient apiculteur ! Donc, au fond, cet amour des fleurs est très profond Surtout quand on connaît le fin nez holmésien. Il aurait pu aussi être parfumeur dans une autre vie

- Le moment "top chrono" que j'adore :

La classe brettienne : se mouvoir tout en finesse et en souplesse Pour le reste du genre humain, ça pourrait être casse-gueule, je pense

- La petite sieste holmésienne bucolique à souhait où l'on entend même les bourdonnements d'insectes.


- Sans compter les nombreuses bonnes têtes de Watson




- Le petit-déjeuner surprise (Watson ! Brandy !)

J'aime bien le contraste du couple Harrison/Phelps. L'une est très maîtresse d'elle-même et, à peine a-t-il lu la lettre, qu'Holmes sait pouvoir compter sur elle. Percy, lui, subit et se voit terrasser magistralement par le problème. Le jeu de David Gwillim est impec à ce niveau tellement on a peur qu'il nous claque entre les doigts d'un AVC ! L'intro de l'épisode situe bien son niveau d'angoisse d'ailleurs.
J'aime bien, à la fin, Holmes prévient Percy que sa fiancée ne sait pas pour son frangin et qu'il faut donc la ménager. C'est très délicat de sa part (dommage que cela ne figure pas dans la nouvelle !).
Bref, j'aime cet épisode qui a comme un petit air de vacances

Idem que pour les Hommes dansants, j'aime beaucoup cet épisode et son cadre bucolique. Holmes quitte le fog londonien pour l'air pur de la campagne (même si cf Musgrave, ce n'est ps sa tasse de thé
C'est si rare de voir Holmes en costume de lin clair. La classe!

Ah son regard, la bouche pincée, envers Watson !!! J'adore !

David Burke a ce côté "Watson" amusant, il a plus de mimiques drôles, de regards qui me font sourire, alors que Hardwicke est plus dans le registre "calme".

Ouais, j'suis d'accord avec tout c'qua été dit. J'aime bcp cet épisode. Y'a du suspense, des rebondissements... David Burke donne à Watson une malice et un humour bien sympa. Jeremy, comme tjrs, impose son élégance et sa classe  "What a lovely thing is a rose."

Vlà un p'tit plan des lieux du "crime"... C'est l'plan du bâtiment où l'traité (qui était dans le bureau) a été volé. et le chemin qu'a pris l'voleur pour fuir...

 Impossible de ne pas être présente dans ce topic ! J'aime trop la scène où Holmes laisse enfin libre cours à sa sensibilité et exprime presque pour lui-même toute l'émotion que fait naître en lui la vue d'une rose... J'aime tellement ce passage que je l'ai pris comme avatar et lui suis fidèle depuis des années !

Je ne me lasse pas de ce texte plein de poésie : « Quelle jolie rose ! … Le raisonnement déductif n’est jamais aussi nécessaire qu’en matière de religion. Il peut avoir, bien conduit, toute la rigueur des sciences exactes. Les fleurs sont la meilleure preuve que nous ayons de la bonté divine. Tout le reste, la force qui est en nous aussi bien que la nourriture que nous mangeons, est indispensable à notre existence même. Mais cette rose, c’est du luxe ! Son parfum et sa couleur, nous pourrions nous passer d’eux. Ils ne sont que pour embellir notre vie. Tout le superflu nous est donné par gentillesse et, je le répète, les fleurs nous sont une bonne raison d’espérer.«

On sent que Jeremy s'est régalé à dire ce texte de sa belle voix chaude. Pour une fois le personnage de Holmes était en total osmose avec sa personnalité.

L'épisode en lui-même est très réussi avec plein de mystère, un petit côté politique et espionnage. Tous les acteurs sont épatants.

LECHAT nous a offert d'intéressantes videos et je vous recommande la critique de Belette dans son Canniballecteur. On ne s'ennuie pas !   A+

Si certains ont lu mes précédents commentaires des deux premiers épisodes, Le Traité Naval est donc le premier épisode que j'apprécie vraiment.
Primo, au niveau de l'enquête, je dois dire que j'ai mis un certain temps à entrevoir un début d'explication (et pourtant, le coupable n'est vraiment pas très loin   ), ce qui est tout de même plus sympa que de comprendre assez vite.
Secundo... le célèbre "monologue de la rose"... ah le monologue !
L'important c'est la rose, chantait Becaud. Et Umberto Eco de répondre : "j'en ai même fait tout un roman"  
Et j'apprécie tout autant l'intervention sèche et outrée de Mrs Phelps qui fait "revenir Holmes sur terre" (qui l'eut cru ?) et la réaction de Holmes qui s'ensuit. Quand on y pense, c'est tout de même ironique : pour une fois que Holmes se laisse aller à la poésie, on le coupe dans son élan !
Tertio, il y a un aspect de cet épisode qui me frappe toujours : l'opposition entre l'hyper-émotivité (Percy Phelps) et la froide distanciation (Holmes).
L'expression de Holmes (déconcertée et amusée ?) devant l'excessive émotivité de Percy (qui, en effet, est terriblement excessive ... à faire passer les héros de Chateaubriand et Proust pour des modèles de flegmatisme   ) me fait toujours un drôle d'effet.
Peut-être parce que je suis moi-même quelqu'un d'assez émotif de nature (pas à ce point, je vous rassure, mais tout de même) et que je prends l'amusement et l'indifférence de Holmes comme une pique qui m'est personnellement destinée  
Je crois d'ailleurs que c'est la seule fois dans la série où j'ai eu ce sentiment agaçant : celui d'un homme parfaitement maître de lui qui regarde l'émotif comme une bête curieuse et vaguement ridicule.
Nous, les émotifs, on est pas des animaux de cirque, Mr Holmes !  

Sinon, j'apprécie aussi cette tenue claire et légère qu'arbore Holmes (très éloignée des tenues strictes, un peu austères et empesées qu'il porte habituellement... du moins quand il n'est pas en mode dépression-robe de chambre) autant que la gestuelle qui va avec (Holmes court comme une gazelle dans cet épisode) qui tranche tellement avec le Jeremy Brett presque paralysé par la maladie dans la saison 4 (n'oubliez que je sors juste de cette pénible saison !).
Un vrai bonheur de le voir ainsi, si souple, si altier, si énergique: une gazelle je vous dis (ou un chamois pour rester dans le masculin   ). Et tout ça dans un décor naturel ensoleillé (Cheshire, je crois d'ailleurs, et je vois déjà le sourire du chat pointer à l'horizon)
Du coup, malgré les enjeux dramatiques de l'histoire et l'état nerveux de Percy Phelps, j'en viens à trouver cet épisode presque léger et en tout cas vraiment plaisant.

Voilà pour Le Traité Naval (et non Le Traité Narval de Jules Verne)
Ben oui, je n'allais quand même pas me répéter après Le Traité Nasal de Cyrano    (voir taupic précédent)

See you soon