Le Détective agonisant

Un très bon épisode que j'aime beaucoup.
Certes, je suis toujours triste de voir l'état de Mr. Brett dans cet épisode (bizarrement plus que dans les Trois Pignons. Peut-être que l'histoire en elle-même en rajoute une couche).  
Mais au moins, là, il n'y a pas de gâchis.
L'histoire est bien menée, enrichie par rapport à la nouvelle. En effet, dans celle-ci, il n'y a pas cette confrontation entre la veuve Savage (que j'ai du mal à ne pas associer à Jane Bennet... ) et Culverton-Smith (j'adore la statue de la chienne est ses petits qui va bien !). On est direct face au malheureux Holmes agonisant dans son lit.
Les deux manières d'aborder l'histoire se valent selon moi.
Dans la nouvelle, on se demande vraiment ce qu'il peut bien se passer, pourquoi Holmes en est arrivé là. On a peur pour lui, mais Doyle laisse passer des indices qui permettent de se dire que, après tout, ce n'est peut-être pas ce que Watson croit (comme d'hab').
Dans l'épisode, on a déjà un bel aperçu de l'antagoniste culvertonien et de ses manières de faux-cul. On a aussi d'ailleurs une meilleure explication du mobile (faut qu'il paie l'édition de ses travaux de génie tout seul et ça coûte une blinde. Alors que le cousin, hein, il est juste bon à jouer au tapis volant d'abord !). Et, du coup, à l'arrivée du colis, puis de l'alerte de Mrs. Hudson, on se doute que ça va aller parce qu'il se fait pas avoir comme ça le Holmes. Surtout après avoir potasser les bouquins sur la maladie, après avoir rencontré le confrère spécialiste avec qui il est de connivence dans la compréhension de l'évènement (c'est d'ailleurs bien à l'anglaise : "je dis un truc et je lève un sourcil" "J'ai vu ton lever de sourcil, ben j'en pense pas moins et d'ailleurs je te le confirme en te disant que je suis content de rencontrer quelqu'un d'aussi vif en comprenette que moi").
Et ce que j'aime, moi, c'est le moment où, après que C-S se soit bien réjouit de sa victoire, Holmes lui demande une cigarette et, Hop !" on entend une allumette qui craque dans le dos de C-S. MAIS QUE SE PASSE-T-IL ???? Ah ben c'est juste Holmes qui thug bien comme il faut le vilain bonhomme. HA HA !  
D'ailleurs, je préfère, dans l'épisode, que Watson se cache derrière un gros rideau. Parce que dans la nouvelle, c'est derrière la tête de lit de Holmes et je n'arrive pas du tout à me l'imaginer...  
Ah oui, j'aime bien aussi le personnage de Gedgrave qui a une bonne tête et qui est bien sympa malgré son trafic pas très honnête...
En ce qui concerne le personnage de C-S, celui de l'épisode est largement arrangé niveau prestance physique. Parce que dans la nouvelle, il ressemble plus au C-S du Sherlock cumberbatchien (petit, vieux et hargneux).
Bref, c'est bien réalisé, bien joué

Absolument je préfère cet épisode aux Trois Pignons. Peut-être aussi que l'état du pauvre JB rend une crédibilité supplémentaire à l'histoire
Ce que j'aime bien dans l'histoire, c'est le piège tendu par Holmes
Un piège à miel pour y faire tomber un homme dont il connait l'intelligence machiavélique. Culverton se complait à venir constater l'état qui se dégrade de plus en plus de Holmes, il en jouit sadiquement et finit par tomber dans le piège.
Le coup de théatre est grandiose, bien joué Holmes   Holmes théatral dans toute sa superbe tandis que Culverton se défait lamentablement. Bien fait pour lui  
Et toujours Watson mort d'inquiétude pour son ami qui ne se doute de rien et se ronge les sangs. Lui aussi est mis à rude épreuve pendant toute la "maladie" de son ami. Brave et fidèle Watson  
Qui sait peut être que le jeune a adoucit Holmes quand à la fin il semble attendri par la petite fille et sourit  ?
C'est si rare!  
J'aime bien cette image finale

Bah, généralement, Holmes est sympa avec les gosses. Un moment que j'aime bien (ça doit être dans "L'illustre client" mais pas sûr...) où Holmes a trois Irregulars assis sur le canapé du 221B. Comme un bon papa, il recommande à l'un de se moucher et remarque à un autre qu'il est pieds nus (Where are your shoes ??!). Trop chou !

ouais, avec les irregulars, Holmes est toujours sympas et généreux. Il leur donne 1 shilling par jour pendant une enquête (+ les frais occasionnés) et 1 guinée ( = 21 shillings) pour une découverte intéressante. Leur chef, Wiggins est un dur à cuire, mais fan du gran détective et totalement à sa botte...

Doyle les a inventé dans son "Etude en Rouge" en 1887 . Ben ils ont fait du chemin depuis. on a écrit des bouquins sur eux, ils ont m^eme eu une série sur BBC " Sherlock Holmes and the Baker Street Irregulars" en 2007.  De vrais Stars