Quelle est votre histoire préférée ?

TinaSherlockina a écrit:

On peut en dire autant de Crooked Man où JB se montre bien trop raide et méprisant vis-à-vis de l'armée. La scène au quartier général de la caserne est carrément caricaturale.

Ce choix d'interprétation est celui de Jeremy.
Selon lui, Holmes détestait l'armée et la discipline militaire, et Holmes devait apparaitre renfrogné et aller enquêter sur cette affaire à contre coeur.
C'est d'ailleurs étrange que JB ait choisi cette attitude car il était toujours très fidèle à Doyle et rien ne prouve cette aversion dans le Canon...
Il a vraiment interprété cet aspect d'après sa propre sensibilité et les rapports avec son père. On sait que le colonel Huggins étant un strict et rigide.
JB s'en est inspiré directement et pensait apporter une contribution personnelle intéressante.
C'est donc Watson en tant que médecin militaire qui propose l'affaire.
Au final on se demande pourquoi le détective se montre de mauvaise humeur, récalcitrant et laconique.
Cox regretta plus tard cette interprétation...

Dyan Bretty a écrit:

TinaSherlockina a écrit:

On peut en dire autant de Crooked Man où JB se montre bien trop raide et méprisant vis-à-vis de l'armée. La scène au quartier général de la caserne est carrément caricaturale.

Ce choix d'interprétation est celui de Jeremy.
Selon lui, Holmes détestait l'armée et la discipline militaire, et Holmes devait apparaitre renfrogné et aller enquêter sur cette affaire à contre coeur.
C'est d'ailleurs étrange que JB ait choisi cette attitude car il était toujours très fidèle à Doyle et rien ne prouve cette aversion dans le Canon...
Il a vraiment interprété cet aspect d'après sa propre sensibilité et les rapports avec son père. On sait que le colonel Huggins étant un strict et rigide.
JB s'en est inspiré directement et pensait apporter une contribution personnelle intéressante.
C'est donc Watson en tant que médecin militaire qui propose l'affaire.
Au final on se demande pourquoi le détective se montre de mauvaise humeur, récalcitrant et laconique.
Cox regretta plus tard cette interprétation...

Ah! Bon! C'était ça, la raison? Je m'étais aussi posé la question car je m'étais mal imaginé Holmes ayant une hostilité telle envers l'armée: lui-même aime des règles claires et bien établies, alors je ne comprenais pas ce revirement brutal avant d'avoir lu cela... JB aurait dû se souvenir qu'il s'agissait de Holmes, pas de lui-même!

Justement Bowhead, tu soulèves là une question qui hante bon nombre d'acteurs : s'immerger dans un rôle jusqu'à ne plus trop savoir ce qui relève du personnage ou de sa vie privée ou tâcher de garder une saine distance au détriment de la densité du rôle ?
Jeremy avait en outre deux handicaps : sa bipolarité qui a magnifié son jeu mais aussi sacrément troublé sa personnalité profonde, plus ouverte et sympathique (quand il ne souffrait pas) et son incompréhension viscérale pour Holmes; ces deux-là étaient à l'opposé : Jeremy ouvert, curieux, avide de rencontres et d'amitiés et Holmes qui pensait se suffire à lui-même, austère, renfermé et très critique vis-à-vis de son univers.
Michael Cox a été, comme bien d'autres, fasciné par Jeremy. Il l'a avoué en toutes lettres dans son Study in Celluloid. Plusieurs fois, il a obéi aux suggestions de son acteur fétiche, au risque de s'en mordre les doigts par la suite.
Il y a ainsi des tas de scènes absolument pas canoniques où JB donne libre cours à sa fantaisie personnelle. Entre nous, je ne m'en plains pas, c'est une version à la fois débridée et très fidèle du sorcier de Baker Street, ce qui rend ce rôle si unique et magnifique !

Interpréter c'est faire des choix et faire des choix c'est prendre le risque de se tromper de tomber à plat... d'un autre coté tant d'artistes se sont vus refuser la reconnaissance de leur paires parce que trop décaler ou en avance... Du coup pas simple de faire des choix. Mais suis assez d'accord, il est évident que Brett avait sans doute parfois l'esprit un peu.... envahi pour être toujours dans le ton juste. C'est d'ailleurs une merveille qu'il soit parvenu à cette interprétation alors m^m que sa tête pouvait l'entrainer si loin... Professionnalisme? instinct? dans tous les cas impressionnant! une personnalité hors du commun

jbsh a écrit:

Interpréter c'est faire des choix et faire des choix c'est prendre le risque de se tromper de tomber à plat... d'un autre coté tant d'artistes se sont vus refuser la reconnaissance de leur paires parce que trop décaler ou en avance... Du coup pas simple de faire des choix. Mais suis assez d'accord, il est évident que Brett avait sans doute parfois l'esprit un peu.... envahi pour être toujours dans le ton juste. C'est d'ailleurs une merveille qu'il soit parvenu à cette interprétation alors m^m que sa tête pouvait l'entrainer si loin... Professionnalisme? instinct? dans tous les cas impressionnant! une personnalité hors du commun

Des mauvais choix... Oui, je sais ce que vous voulez dire: c'est comme les vieux films de Sherlock Holmes de 1940 et 1941 avec Basil Rathbone où Holmes était un espion anti-nazi au service de la Grande-Bretagne (ce n'était pas le choix de Rathbone, évidemment, mais celui du réalisateur ou quelque chose). Un très mauvais choix, celui-là aussi. Ce la m'a fait tellement de bien de revoir Holmes en détective à partir du quatrième film...

Et JB a également fait un mauvais choix quand il répondait sèchement au tueur dans "Speckled Band", alors que dans le livre, Holmes se moquait carrément de lui en lui répondant chaleureusement. Oups! Savon noir, quand tu nous fais glisser et tomber...

belette2911 a écrit:

On avait vendu une couronne en or et en fait, c'était du plaqué or, tout simplement. Comment gruger un roi... faut pas oublier aussi que l'or ne tient pas si on ne rajoute pas un autre métal avec. L'or c'est tout mou. Il ne s'oxyde peut-être pas, mais laissé en terre durant des années et des années, la terre doit le salir... et puis, c'est plus théâtral de sortir un vieux truc tout pourri et de le faire reluire pour que les autres fassent "aahhh" en la voyant apparaître, non ?

Bref, c'est l'histoire d'une couronne en toc, de pacotille...

Charles 1er a été décapité, les Anglais en avaient ras-le-bol de son absolutisme.La monarchie a été (provisoirement ) abolie, la couronne qui la symbolisait a été brisée en morceaux, et vendue. Pour la valeur de ses matériaux: or, pierres précieuses... Les débris sont restés deux siècles dans un trou, au fond de la cave, près des douves. A cause de l'humidité, le coffre où ils se trouvent est envahi de moisissures. L'or a besoin d'être sérieusement nettoyé et astiqué, ce que font Holmes et ses deux aides.
Qu'est-ce qui me prend de revenir sur ce détail maintenant?
Eh bien, je suis plongée dans "L'Homme à la lèvre tordue", et l'histoire me pose problème. Pas l'adaptation par elle-même, l'histoire. Un sérieux problème de crédibilité. Et je suis venue voir par ici si cet épisode était le favori de quelqu'un, et pourquoi...Ben non, personne ne l'a choisi...

Frenchaccro a écrit:

belette2911 a écrit:

On avait vendu une couronne en or et en fait, c'était du plaqué or, tout simplement. Comment gruger un roi... faut pas oublier aussi que l'or ne tient pas si on ne rajoute pas un autre métal avec. L'or c'est tout mou. Il ne s'oxyde peut-être pas, mais laissé en terre durant des années et des années, la terre doit le salir... et puis, c'est plus théâtral de sortir un vieux truc tout pourri et de le faire reluire pour que les autres fassent "aahhh" en la voyant apparaître, non ?

Bref, c'est l'histoire d'une couronne en toc, de pacotille...

Charles 1er a été décapité, les Anglais en avaient ras-le-bol de son absolutisme.La monarchie a été (provisoirement ) abolie, la couronne qui la symbolisait a été brisée en morceaux, et vendue. Pour la valeur de ses matériaux: or, pierres précieuses... Les débris sont restés deux siècles dans un trou, au fond de la cave, près des douves. A cause de l'humidité, le coffre où ils se trouvent est envahi de moisissures. L'or a besoin d'être sérieusement nettoyé et astiqué, ce que font Holmes et ses deux aides.
Qu'est-ce qui me prend de revenir sur ce détail maintenant?
Eh bien, je suis plongée dans "L'Homme à la lèvre tordue", et l'histoire me pose problème. Pas l'adaptation par elle-même, l'histoire. Un sérieux problème de crédibilité. Et je suis venue voir par ici si cet épisode était le favori de quelqu'un, et pourquoi...Ben non, personne ne l'a choisi...

Pourquoi trouves-tu qu'il y a là un problème de crédibilité? Tu penses que quelqu'un aurait dû le reconnaître malgré son déguisement?

Bonsoir, Bowhead Whale!
Non, ce n'est pas vraiment le déguisement qui me gêne. Encore que le fait qu'il ait pu duper sa propre femme...Mais soit.
Il y a des détails troublants: Comment Mrs Saint- Clair a-t-elle pu si vite se retrouver dans cette rue mal famée? Pourquoi n'a-t-elle pas fait demi-tour tout de suite, dès qu'elle a eu rendu l'écharpe à la fillette (détail inventé par le scénariste pour justifier qu'elle pénètre dans cette voie dont, dit Watson, aucune femme respectable n'approcherait)? Comme Upper Swandham Lane et la rue où se trouve la compagnie maritime où elle est allée chercher son colis sont fictives, je n'ai pas pu vérifier si son trajet était vraisemblable. Michael Cox trouve étrange que Saint-Clair ne se soit pas enfui par la porte de devant aussitôt sa femme sortie, moi aussi. Il dit que plusieurs points dans l'histoire de Doyle, demandent une "suspension of disbelief", et je suis bien d'accord.
Ce qui me trouble le plus, c'est l'affirmation qu'un mendiant, même devenu une sorte d'artiste de rue, capable de citer abondamment Shakespeare, Chaucer, Tennyson, Wordsworth, et j'en passe, puisse gagner autant qu'un "gentleman", 6 fois plus que ce que Saint-Clair gagnait comme journaliste! D'après un certain Mayhew, dans "Those that will not work", il y avait plein de mendiants professionnels, dont certains s'en sortaient très bien. En particulier les "crossing sweepers", surtout s'ils avaient l'air de gentlemen déchus: ils balayaient les rues (très sales" devant les personnes qui voulaient traverser! Mais je me demande si ce qu'il écrit n'est pas tendancieux. Bref, je ne peux pas croire que Saint-Clair ait pu, en mendiant, acheter sa magnifique maison, et mener le train de vie qu'il a. Qu'en penses-tu?

Frenchaccro a écrit:

Bonsoir, Bowhead Whale!
Non, ce n'est pas vraiment le déguisement qui me gêne. Encore que le fait qu'il ait pu duper sa propre femme...Mais soit.
Il y a des détails troublants: Comment Mrs Saint- Clair a-t-elle pu si vite se retrouver dans cette rue mal famée? Pourquoi n'a-t-elle pas fait demi-tour tout de suite, dès qu'elle a eu rendu l'écharpe à la fillette (détail inventé par le scénariste pour justifier qu'elle pénètre dans cette voie dont, dit Watson, aucune femme respectable n'approcherait)? Comme Upper Swandham Lane et la rue où se trouve la compagnie maritime où elle est allée chercher son colis sont fictives, je n'ai pas pu vérifier si son trajet était vraisemblable. Michael Cox trouve étrange que Saint-Clair ne se soit pas enfui par la porte de devant aussitôt sa femme sortie, moi aussi. Il dit que plusieurs points dans l'histoire de Doyle, demandent une "suspension of disbelief", et je suis bien d'accord.
Ce qui me trouble le plus, c'est l'affirmation qu'un mendiant, même devenu une sorte d'artiste de rue, capable de citer abondamment Shakespeare, Chaucer, Tennyson, Wordsworth, et j'en passe, puisse gagner autant qu'un "gentleman", 6 fois plus que ce que Saint-Clair gagnait comme journaliste! D'après un certain Mayhew, dans "Those that will not work", il y avait plein de mendiants professionnels, dont certains s'en sortaient très bien. En particulier les "crossing sweepers", surtout s'ils avaient l'air de gentlemen déchus: ils balayaient les rues (très sales" devant les personnes qui voulaient traverser! Mais je me demande si ce qu'il écrit n'est pas tendancieux. Bref, je ne peux pas croire que Saint-Clair ait pu, en mendiant, acheter sa magnifique maison, et mener le train de vie qu'il a. Qu'en penses-tu?

Ah! Bon! Je comprends... Non, effectivement, quand on mendie, c'est parce qu.on n' a pas de magnifique maison; sinon, on ne mendirait pas, évidemment. Et, il faut bien le dire, moi aussi j'avais trouvé bizarre de voir madame se retrouver si vite dans cette ruelle; en regardant le programme, je me demandais même si c'était moi qui avais manqué quelque chose...