Dyan, tu as fait un superbe travail, félicitations. Ta présentation est superbe.
Comme Tidou, mon choix s'est porté vers Joshua Cooper et j'ai commencé à rédiger un début d'histoire, enfin de fin d'histoire
mais je ne l'ai pas encore terminée.
J'ai pas mal brodé
peut être que d'autres auront des idées pour la suite. En tout cas, je vais réfléchir à la suite de l'histoire .......
La vengeance
Joshua, ou plutôt Joseph, comme il se faisait appeler désormais, était à deux doigts d'obtenir sa vengeance. Il observait l'homme au fond de son cachot par l'opercule de la porte. Il devait bien le traiter et le garder en bonne forme physique s'il voulait atteindre l'AUTRE.
Joseph se rendit ensuite au salon pour s'installer devant la cheminée qui crépitait, un bon verre de bourbon à la main, son alter ego n'était pas encore rentré.
La chaleur et les flammes du feu de bois l'hypnotisèrent peu à peu et dans un demi sommeil, ses souvenirs le transportèrent deux ans auparavant, deux ans déjà, quel chemin parcouru !
C'était un 24 septembre, il quittait le Bethlem Royal Hospital, où il avait été interné dans le quartier de haute sécurité, pour être transféré à Old Bailey.
C'est ce jour là que sa bonne étoile était revenue lui permettant de recouvrir enfin la liberté. En effet, lors de son transfert, le conducteur fit une crise cardiaque précipitant le fourgon dans le fossé. S'il s'en sortait bien ce n'était pas le cas de ses deux gardiens qui gisaient évanouis et blessés. Il fallait faire vite, il prit les clés des menottes, et à coup de pieds défonça la porte arrière du fourgon.
Ainsi libéré, il prit la fuite à travers champs et forêts aussi loin que sa forme physique lui permettait, ces mois d'internement l'avaient quelque peu affaibli mais il avait toujours la hargne et l'envie de s'en sortir ; il avait un mental d'acier !
Il avait marché pendant plusieurs jours, toujours vers l'ouest, destination opposée à son ancienne demeure, se nourrissant de quelques baies, de pommes déjà blettes et à la nuit tombée, chapardant de quoi se nourrir dans les selliers des villages traversés.
Au 4ème jour, il arriva dans une zone marécageuse où vivait là un vieil homme dans une cabane en rondins. Il l'aborda mielleux et souriant comme il savait si bien le faire mais, l'autre, ancien bagnard a très vite reconnu un individu en cavale, signant son arrêt de mort. Le pauvre vieux refroidi, Joseph repartit reposé, vêtu et chaussé plus chaudement, la besace pleine de victuailles, et quelques pièces en poche, sans aucun état d'âme.
Ragaillardi, il put parcourir de nouveau plusieurs kilomètres par jour et il arriva dans une petite bourgade où il pourrait peut être trouver enfin le moyen de se tirer de ce mauvais pas.
La encore sa bonne étoile le guidait : son esprit calculateur l'avait dirigé vers l'Eglise du village, il comptait bien attendrir le pasteur et avait déjà imaginé tout un scénario ; pour ce faire, il s'adossa contre une veille stèle du cimetière, l'air épuisé et éreinté.
Le pasteur Jones revenant de sa visite aux pauvres du village, l'aperçut :
Mon pauvre enfant, que vous arrive t-il ? êtes vous souffrant ? Que faites vous donc ici ?
Je me nomme Joseph Blake mon père, je suis à la recherche d'un travail, bien que n'étant plus très jeune, je suis courageux et plein de ressources. Je suis très fatigué, j'ai marché plusieurs jours pour arriver jusqu'ici, dit-il d'une voix douceâtre.
Dans l'immédiat, Joseph, il vous faut vous restaurer et vous reposer un peu, puis nous discuterons de votre situation et je ferai mon maximum pour vous venir en aide. Le pasteur le fit entrer au presbytère où ils partagèrent un repas à base de soupe, de fromages et de quelques noix, accompagnés d'une bonne miche de pain.
Puis, Joseph, beau parleur, se mit à relater au révérend Jones une histoire des plus apitoyantes que seul, un psychopathe comme lui, pouvait inventer.
Grâce à son éloquence et à sa bonhomie, il put ainsi émouvoir le révérend Jones, homme bon, aimant son prochain et dévoué à la cause des plus démunis. Il avait déjà une petite idée pour lui trouver un emploi qui lui permettrait de rebondir ; en attendant, s'il le souhaitait, il l'hébergerait dans la petite chambre mansardée du 1er étage du presbytère.
Voilà Joseph, depuis peu, s'est installé dans la plus grande demeure du village, un homme distingué, riche, très instruit et généreux, qui fréquente notre Eglise chaque semaine, avec lequel j'ai sympathisé ; il voyage assez souvent et, malgré sa domesticité, aurait grand besoin d'un gardien pour sa propriété qui disposerait en plus d'un petit logement.
Je ne vous promets rien mais je vais lui en parler. Ce qui fut dit fut fait et le lendemain Joseph Baker alias Joshua Cooper put rencontrer son futur patron, Monsieur August Vernon-Mill.
Ces deux êtres machiavéliques s'étaient rencontrés et ils allaient bientôt découvrir qu'ils étaient tous deux animés par la même haine qu'ils portaient à un ennemi commun : Sherlock HOLMES !